jeudi 30 avril 2020

OISEAUX vus au parc Nord des Ulis: le CHEVALIER GUIGNETTE, la surprise du printemps !

Le chevalier guignette est un limicole, c'est-à-dire un petit échassier des marais, qui trouve sa nourriture dans le fond d'une eau peu profonde ou dans la vase.Grande fut donc notre surprise, en avril 2018, de repérer pour la première fois sa présence au parc Nord des Ulis ! Il n'est pas bien gros (20 cm de long à peu près), et de plus une fois posé il se fond dans le décor pourvu qu'il soit au sol ou sur une zone rocheuse. C'est en suivant son vol au ras de l'eau et en regardant où il allait se poster que nous avons pu le photographier et l'identifier. Au printemps 2019, il était de retour,  nous avons pu vérifier qu'il était revenu en mai 2020. Que signifie ce retour sur notre étang au printemps? Est-ce juste un arrêt sur une escale migratoire repérée? Ou le parc nord est-il devenu un lieu de nidification de cet oiseau ?  Il se trouve que nous avons fini par apercevoir deux individus ( peut-être un couple?). Mais nous n'avons vu aucun petit, et donc rien ne prouve qu'il y ait eu nidification au parc.


Le chevalier guignette se distingue des autres espèces de chevaliers par un contraste entre un dos brun-gris et un ventre blanc, le blanc remontant sur l'épaule. L'œil est cerné d'un bande noire et surmonté d'un sourcil blanc , le bec est fin et assez long (il lui sert à fouiller la vase), les pattes sont grisâtres. Mâle et femelle sont semblables. Photo: JMS.

QUELQUES CARACTERISTIQUES :

. Le chevalier guignette est un migrateur: il va hiverner au sud du Sahara! En avril, il revient dans les zones tempérées et regagne son territoire de reproduction. Il aime les zones humides des rivages marins ou de l'intérieur des terres.
  . Il est plutôt solitaire, mais des petits groupes sont possibles lors de la migration. Petite particularité: il hoche la tête et la queue quand il se pose.
. Il fouille la vase (et parfois même les bouses de vache !) pour y trouver vers, insectes, larves, araignées, petits crustacés.

Il trouve sur les bords de l'étang du parc Nord des parties vaseuses et même quelques endroits où l'eau est peu profonde, ce qui doit lui convenir...Photo: L.E.Pancrate.

ETONNANTS CHEVALIERS GUIGNETTES:

. Le nid est creusé dans un sol sablonneux ou caillouteux ou enfoui dans la végétation. 3 à 5 œufs sont pondus par la femelle, mais c'est davantage le mâle qui couve que la femelle !
. Les petits sont capables de se nourrir seuls tout de suite... Le mâle, lui, ne s'éternise pas, puisqu'il quitte la nichée au bout de 12 jours! La femelle reste encore 2 semaines. Quant aux petits, ils commencent à voler à 1 mois. Un chevalier guignette peut vivre 10 ans.

Ils se fond facilement dans le décor et de loin est peu visible, surtout par temps gris comme ici. Photo: JMS
                        
Recherche et textes: JMS. Photos: JMS et L.E.Pancrate.
Groupe J'aime le parc Nord.

NOUVELLES IMAGES DU CHEVALIER GUIGNETTE
de retour au printemps 2020:







OISEAUX VUS AU PARC NORD DES ULIS: l'hirondelle rustique.

                                                                      Photo: JMS

Au printemps et en automne, sur le chemin de leur migration sans doute, des groupes d' hirondelles rustiques viennent virevolter au dessus du grand étang du parc, à la recherche d'insectes. Prendre en photo ces oiseaux rapides toujours en mouvement n'est pas une mince affaire. Par chance, elles se reposent parfois sur quelques branches qui dépassent au dessus de l'eau.

On reconnaît cette espèce à la coloration brique entourée de noir qui apparait au niveau de son cou notamment. Les différences entre les sexes sont ténues. Photo: JMS prise au parc Nord.

Le juvénile n'a pas cette couleur brique au cou et sur la tête. Photo: JMS prise dans la région.

QUELQUES CARACTERISTIQUES:

. L'hirondelle rustique migre en hiver en Afrique tropicale et équatoriale. On assiste à de grands rassemblements sur les fils électriques en septembre avant la migration. En avril, les mâles les premiers reviennent d'Afrique: leur chant signale le retour de l'espèce.
. Elles aiment les espaces dégagés (terres agricoles, zones humides) et les plans d'eau riches en insectes.
. Les hirondelles reviennent toujours sur le même territoire de reproduction. Elles retrouvent d'ailleurs les mêmes nids, qu'elles arrangent un peu.
. C'est un oiseau qui dépend fortement des constructions humaines puisqu'elles font leur nid  par exemple dans des étables, des granges, des sous toits etc...
. Ce sont des insectivores exclusifs. Les insectes sont capturés en vol ! Elles aiment chasser au dessus de l'eau!

Fin août: rassemblement pré migratoire d'hirondelles sur un fil électrique. Photo JMS prise à Milon la Chapelle.

                         INCROYABLES HIRONDELLES RUSTIQUES !

. Tout le monde a déjà vu leurs nids, faits de boue. Elles agglomèrent progressivement des petites boulettes de boue, en y incluant des brindilles. Elles tapissent le nid de brindilles et de plumes. Il leur faut 8 jours et  1100 voyages pour construite un nid !
On a déjà vu des hirondelles prélever des poils sur le dos d'un chat pour en garnir leur nid!

. L'hirondelle a la possibilité d'emmagasiner dans sa bouche jusqu'à 20 insectes au moment du nourrissage des oisillons pour ne pas multiplier les trajets! Elle fait néanmoins 400 aller et retours par jour pour les nourrir.

. Les jeunes à la fin du nourrissage par leurs parents sont plus gros qu'eux de 5 grammes, qu'ils reperdront par la suite!
Pour les décider à quitter le nid, les parents s'approchent d'eux avec des insectes, mais sans leur donner! Bientôt affamés, les jeunes finissent par se jeter dans le vide!


Perchées sur des branches au bord de l'étang du parc Nord. Photo: JMS

                                                PS: NE PAS LA CONFONDRE avec: 

                                                  L'HIRONDELLE DE FENETRE.
Elle est noire et blanche, et la partie noire s'arrête sous l'œil ( contrairement à l'hirondelle rustique dont le cou est taché de noir). Photo internet.

LE MARTINET NOIR:
Son plumage est entièrement sombre avec un menton blanc...Photo internet.
En mai 2020 grand ballet de martinets au dessus de l'étang du parc et dans la région (étangs de Saclay).


Recherche, textes et photos : JMS.
Groupe J'aime le parc Nord.


                                             
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dimanche 26 avril 2020

OISEAUX VUS AU PARC NORD DES ULIS: L'INCROYABLE GEAI DES CHENES.

Le geai des chênes affectionne les bois, et le parc Nord est bordé d'un bois: c'est pourquoi nous voyons cet oiseau de temps en temps au parc. Mais comme il n'aime pas les espaces découverts, il s'y manifeste peu. De plus il est très farouche, et le photographier relève du tour de force...

                                                         Photo: JMS.Avril 2021.

Ce bel oiseau coloré est - mais oui!- un corvidé. Le plumage est à dominante rosâtre, avec du bleu, du noir et du blanc à certains endroits. Remarquons sa moustache noire. Il a aussi des rayures noires et blanches sur le crâne. La femelle est identique, mais plus petite. Le jeune est plus terne et les marques noires sont plus discrètes. Photo: JMS.

QUELQUES CARACTERISTIQUES :

. C'est un sédentaire, seuls les individus présents en Europe du nord à la belle saison migrent. Quand il migre, il ne vole pas haut dans les airs, toujours prêt à aller s'abriter en forêt.

. C'est aussi un solitaire, excepté pendant la période de reproduction où il connaît la vie de famille.
. Il est monogame. Sitôt le couple formé, celui-ci établit son territoire et le défend. Il niche dans la forêt, une seule couvée de 5 à 7 œufs est produite par an.

. Comme tous les corvidés, et c'est son côté moins sympathique, il s'en prend aux œufs et parfois aux oisillons dans les nids d'autres espèces comme les mésanges, les grives, ou les merles...

. Il se nourrit selon les saisons d'insectes, de larves, de coléoptères, de vers,  mais aussi de céréales, notamment de maïs, ainsi que de légumes, de baies, de noix, de châtaignes... Il affectionne particulièrement les glands des chênes (d'où son nom) et les faînes des hêtres.

Apparition de printemps au parc Nord en 2019. Photo: JMS.

INCROYABLE GEAI DES CHENES !

. Un chanteur à éclipses: juste avant  la période de reproduction, il fait entendre très fréquemment un chant bien plus mélodieux que d'habitude pour entrer en contact avec ses congénères. Ensuite, pendant plusieurs semaines, il est presque silencieux...

. La sentinelle de la forêt: si un danger se présente dans la forêt, c'est lui qui alerte de son cri strident la communauté des oiseaux mais aussi des autres animaux ! 

. Il fait des réserves en automne pour l'hiver et le printemps ! Ce qui lui facilite la tâche, c'est qu'il a sous son bec une petite poche où il peut stocker 4 à 7 glands par exemple. Ensuite, il les cache  sous des racines, de la mousse, un tapis de feuilles, une souche d'arbre… Comme tous les corvidés, il a un cerveau plus développé que les autres oiseaux, et il est capable de mémoriser tel ou tel point de repère proche de l'endroit où il a caché la nourriture. Mieux, s'il n'y a pas de point de repère évident, il est capable d'en fabriquer un, avec des petits cailloux ! Un geai cache ainsi chaque automne 4600 glands! 

. C'est le premier reboiseur européen de chênes ou de hêtres! En effet, il arrive que le point de repère prévu par notre geai ait disparu par la suite; il ne retrouve donc pas les glands ou les faînes qui ont germé et vont devenir des arbres!

. Un imitateur très doué ! Il peut reproduire les cris et les chants d'autres oiseaux : il imite paraît-il le cri de la buse à la perfection ! Mieux que cela encore: il peut imiter un chat ou un cheval !

Présence furtive sur une branche.Photo JMS prise au parc Nord en 2010.


Recherche, textes et photos: JMS.
Groupe J'AIME LE PARC NORD DES ULIS.

OISEAUX VUS AU PARC NORD DES ULIS: LE MERLE NOIR.

 Il fut un temps où, limpide et sonore, le chant du merle emplissait l'espace au parc Nord à tout moment de la journée et au crépuscule. C'était un enchantement. On en rencontrait alors assez fréquemment au parc, il était seul ou en couple. Ces dernières années, sa présence s'est faite plus rare, c'est tout juste si on aperçoit un individu de temps en temps.


On reconnaît le mâle à son plumage bien noir. L'œil  est auréolé de jaune, le bout du bec est jaune orangé. Photo: JMS

La femelle, elle, est brune.Le bout du bec est jaunâtre. Le juvénile a un plumage plus clair et tacheté de blanc. Photo:JMS.

Quelques caractéristiques:
. Sédentaire, le merle noir est monogame, mais… infidèle! Au moment de la reproduction, les combats entre mâles ne sont pas rares. Il niche principalement dans les arbres et au moins deux pontes ont lieu chaque année.
. Il se nourrit surtout au sol: il raffole des vers de terre, mais apprécie aussi les insectes, les larves et les chenilles. A partir de l' été , il est aussi frugivore: cerises, mûres, figues, prunes, baies diverses lui conviennent.

LE SAVIEZ-VOUS?
. Il se déplace par petits bonds.
. Quand il chante, il a la queue baissée, elle est levée quand il est en alarme !
. Il adore les bains de soleil, couché au sol, plumage gonflé, ailes étalées !

Merle perché sur le toit d'une résidence proche du parc.
Le merle noir partage notre vie quotidienne. Photo: JMS

mercredi 22 avril 2020

OISEAUX DU PARC NORD DES ULIS: PIGEON RAMIER, PIGEON BISET, TOURTERELLE TURQUE.

Bien sûr, pigeons de toutes plumes et tourterelles fréquentent le parc Nord comme le reste du territoire… Nous ne pouvions pas les passer sous silence...

                                                        LE PIGEON RAMIER.
Au parc Nord, nous apercevons plutôt des exemplaires isolés de ces pigeons sauvages. On les voit par exemple se poser un moment sur une branche située au dessus de l'étang pour s'hydrater. Ou alors, si l'on traverse le bois jouxtant le parc, on les effraie de notre présence, bien qu'ils soient perchés sur les plus hautes branches, et c'est leur envol bruyant qui nous révèle qu'ils étaient là. Ils ont appris à se méfier des hommes. Et pourtant, quoique sauvages, ils fréquentent l' habitat humain: j'en vois souvent qui se perchent sur les toits de nos résidences, ou qui y vaquent au sol. Il est rare que nous les voyions en groupes: pourtant une  fois, en mars 2020, une grande troupe sans doute de retour de migration, s'est abattue un temps sur la grande prairie pour s'y restaurer.

Le pigeon ramier se reconnaît facilement à la tache blanche sur le côté du cou qui contraste avec son plumage gris bleu. Le poitrail est rosâtre. L'œil du ramier est noir, entouré d'un anneau pâle, et le bout de son bec jaune. Mâle et femelle sont identiques.  Photo: JMS.

 Les jeunes n'ont pas de tache blanche. L'oiseau du fond est certainement un jeune. Photo: JMS.

Quelques caractéristiques:
                                                   
. Le pigeon ramier ( encore appelé "palombe" dans le sud de la France) est sédentaire dans les zones tempérées , mais migrant depuis le nord et l'est de l'Europe: il va hiverner dans les pays méditerranéens. Ce pigeon sauvage, forestier à l'origine, pénètre de plus en plus en milieu urbain.
En dehors de la période de reproduction, il peut se retrouver en grands groupes, notamment pour les migrations.

.Il se nourrit principalement de végétaux : céréales, feuilles vertes, pousses, graines,baies, glands, fruits, racines... Mais il mange aussi des insectes, des vers, des mollusques.

. Le couple de pigeons ramiers est fidèle. Les jeunes reviennent nicher sur leur lieu de naissance.

En mars 2020, un groupe important de ramiers a fait halte sur la grande prairie.

Trois ramiers se désaltérant dans le bassin d'eau d'une résidence proche du parc. Photos: JMS

                                                  ETONNANTS PIGEONS RAMIERS !

. La femelle ne pond que 2 œufs dans le nid. Mais il peut y avoir plusieurs couvées d'avril à septembre.
. Après leur naissance, les petits doivent être couvés encore 3 à 5 jours par la mère.
. Les petits sont d'abord nourris pendant une semaine avec du "lait de pigeon", une substance secrétée par le jabot de la mère. Ensuite, on passe à des aliments prédigérés régurgités par les parents.
.Le plumage du ramier est épais mais fragile: mais cette fragilité est un bon moyen de défense contre les prédateurs tels que l'autour: bien des fois ce dernier n'obtient en tout et pour tout qu'une touffe de plumes!


                                                                 Photo: JMS.

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                                                                 LE PIGEON BISET.
L'appellation "pigeon biset" désigne une espèce sauvage qui subsiste dans certains endroits dotés de falaises ou d'espaces rocheux, mais englobe aussi le pigeon domestique et le pigeon des villes ou commun, qui descendent du biset, mais dont le plumage s'est diversifié sous l'effet de divers croisements. Les pigeons communs ne manquent pas au parc nord, comme dans le reste de la ville, et ils évoluent, eux, la plupart du temps, en groupes.


      Ce pigeon, photographié au parc, a toutes les caractéristiques du pigeon biset d'origine: plumage oscillant entre le gris clair et le gris bleu, barres noires sur les ailes, partie verdâtre brillante sur le cou, œil orange entouré d'un anneau pâle, bout du bec gris/noir (jaune chez le ramier), pattes rouges...  Photo: JMS.


Pigeons communs perchés: une scène familière au parc nord. Le plumage d'origine s'est diversifié sous l'effet des croisements. Photo: JMS.

Ici on est très loin du biset d'origine ! Photo: JMS.


                                                      PRESENT DANS LA REGION:

                                                         LE PIGEON COLOMBIN.

J'ai eu l'occasion dans notre région du Hurepoix de découvrir la présence de cette autre espèce sauvage. Il faut un œil exercé pour le distinguer des autres pigeons.

Ce qui le caractérise: son plumage à dominante gris bleuté, presque violet au jabot, la tache verdâtre et brillante sur son cou, le bout du bec rosé. L'œil est noir.

Particularités: on le trouve sur les terres dégagées , mais aussi en ville ! Il peut se mêler aux ramiers. Contrairement aux autres pigeons, il niche dans des trous d'arbres.


LA TOURTERELLE TURQUE.
On la voit de temps en temps au parc Nord se poser sur une branche au dessus de l'eau de l'étang. Elle aussi est très méfiante vis à vis de l'homme, tout en fréquentant l'habitat humain seule ou en couple: on l'aperçoit souvent dans les résidences proches du parc.

On la reconnait facilement à son plumage clair et au demi collier noir qui marque son cou. Le bec est noir, les yeux rouges.Mâle et femelle sont identiques, les jeunes n'ont pas de collier. Photo: JMS.

Quelques caractéristiques:
. Originaire d'Asie mineure, voire d'Inde selon les sources, elle a migré en Europe vers 1950.
. Elle est sédentaire.En dehors de la période de reproduction, elle peut former de grands groupes.
. Elle se nourrit au sol principalement de graines, mais aussi de bourgeons, d'insectes...
. une originalité: elle boit par succion, elle n'a donc pas besoin de jeter la tête en arrière pour avaler l'eau contrairement aux pigeons.

Perchée et gracieuse. Photo: JMS.

samedi 18 avril 2020

OISEAUX DU PARC NORD DES ULIS: BERGERONNETTE GRISE ET BERGERONNETTE DES RUISSEAUX.

Les bergeronnettes sont plus ou moins attachées aux points d'eau, il n'est donc pas étonnant que nous en ayons aperçu d'assez nombreuses fois du printemps à l'automne aux abords des étangs du parc nord des Ulis.

                                                  LA BERGERONNETTE GRISE.
Elle est facile à reconnaître, à son plumage à dominante grise, et à sa longue queue qu'elle agite fréquemment (d'où le nom de hochequeue qu 'on lui donne aussi). Elle est sédentaire dans les zones tempérées, mais migratrice depuis le nord de l'Europe. La présence de juvéniles prouve que cet oiseau niche au parc.

Bergeronnette grise et un juvénile.



Nourrissage du jeune.


Quelques caractéristiques:

. En dehors de la période de reproduction, elles vivent en groupe, notamment pour migrer. Au parc Nord, nous n'avons jamais vu que des individus isolés (période nuptiale).

. Elles sont insectivores: mouches moustiques ou fourmis font leur affaire. Elle capturent les insectes au sol ou en plein vol.

. Les bergeronnettes grises font leur nid principalement dans des anfractuosités de roche ou dans des cavités trouvées sur les arbres. Les oisillons naissent aveugles, et sont couvés par la mère 5 jours. Quand ils quittent le nid, les parents se partagent les petits pendant un certain temps.

. Une particularité surprenante: contrairement à d'autres oiseaux, les bergeronnettes grises ne sautillent pas, mais elles marchent une patte devant l'autre!


LA BERGERONNETTE DES RUISSEAUX.
Au parc Nord, nous avons repéré sa présence en été. Elle arrive en principe dans nos rég
ions en mars avril, et migre en septembre vers le bassin méditerranéen et l'Afrique du nord. 


Bergeronnette des ruisseaux femelle. Photo JMS prise au parc Nord. Elle a la tête et le dos à dominante grise, et du jaune au niveau du ventre et de la queue. La femelle a le ventre plus blanc que le mâle. Le juvénile est proche de la femelle.


Le mâle a la gorge noire et le ventre  jaune. Cette espèce a les pattes claires, contrairement à la bergeronnette grise.

Particularités:
 Cette bergeronnette est encore plus liée à l'eau que la grise, car elle se nourrit d'insectes aquatiques  (libellules etc) et de leurs larves, et d'autres petits animaux aquatiques. C'est une espèce protégée.


DANS LA REGION:

LA BERGERONNETTE PRINTANIERE.

J'ai pu observer aux Vaux de Cernay la présence de cette autre variété de bergeronnette. Elle migre elle aussi dans les pays méditerranéens et en Afrique.

Le mâle est d'un beau jaune (tête et ventre), le plumage du dessus est vert olive (et non gris comme chez la bergeronnette des ruisseaux). Photo: JMS.

La femelle et plus terne, et surtout moins jaune. Un œil inattentif pourrait la faire confondre avec une bergeronnette des ruisseaux, qui elle a le dos gris.

Caractéristiques:
. Elle est insectivore, mais mange aussi des vers et des petits mollusques.
. Son nid n'est pas dans une cavité, mais au sol, dissimulé dans la végétation! Les petits quittent le nid au bout de 11 jours alors qu'ils ne savent pas encore voler! Ces bergeronnettes migrent en grandes bandes.

Textes et photos: JMS.
Groupe J'AIME LE PARC NORD.


mercredi 15 avril 2020

OISEAUX DU PARC NORD: L ' ETONNANT TROGLODYTE MIGNON.

                                         
Ce tout petit oiseau brun se reconnaît facilement, à sa queue souvent en l'air, et à son  sourcil jaune au dessus de l'œil . Nous l'avons vu bien des fois, depuis des années, fouiner au sol dans le fouillis du sous bois jouxtant le parc, à la recherche de sa nourriture… C'est donc un sédentaire au parc Nord. Il ne migre que depuis les pays du nord vers l'Europe de l'ouest.

Le troglodyte mignon: attitude caractéristique.
Mâle et femelle sont identiques, et le juvénile est très semblable. Photo: L.E.Pancrate.

Particularités: c'est un des plus petits oiseaux d'Europe, avec le roitelet. Il mesure moins de 10 cm et pèse autour de 8 grammes. Il est seul de son espèce en Europe, mais a des cousins dans d'autres continents.
Il est insectivore toute l'année, mais peut à l'occasion se nourrir d'alevins ou de têtards!
Il tient son nom bien sûr du fait qu'il établit son nid dans des cavités ( trou dans un mur ou dans un arbre). Le nid est en boule avec une ouverture sur le côté. Il est construit en général à faible hauteur.
Le troglodyte ne vole que sur de faibles distances.

Troglodyte à la recherche de sa nourriture. Photo: JMS.

                                             ETONNANT TROGLODYTE MIGNON !

Au moment de la reproduction, le mâle construit plusieurs nids dans des cavités différentes, puis il les fait visiter à la femelle ! C'est elle qui choisit le nid qui lui convient ! Elle s'y installe, y pond et y couve. Pendant de  temps le mâle va occuper un des autres nids !
En fait le mâle est polygame, et on pense qu'il construit plusieurs nids dans l'espoir d'y attirer plusieurs femelles!

mardi 14 avril 2020

PASSEREAUX MIGRATEURS DE PASSAGE AU PARC NORD: POUILLOTS, GOBEMOUCHES, GRIVES, LINOTTES MELODIEUSES.

 Nous ne les voyons  au parc qu'au printemps ou en été , la plupart du temps en groupes plus ou moins importants selon l'espèce: ce sont les passereaux migrateurs, qui opérent un  passage au parc de durée variée. Ils migrent vers le sud en automne, et pour certains en Afrique.

                                                     LE POUILLOT VELOCE.

Ce n'est qu'en juillet 2019  que nous avons repéré la présence de pouillots véloces au parc Nord. Et pendant un certain temps, nous avons pu photographier cet oiseau de nombreuses fois. Il pouvait être seul ou en petits groupes. Il migre en septembre dans le bassin méditerranéen. Nous avons pu constater sa présence fréquente au printemps par ailleurs dans la région du Hurepoix.

Pouillot véloce au parc Nord. Gris verdâtre sur le dessus, il a les pattes sombres et un sourcil pâle peu apparent. En vieillissant, le plumage brunit.
Mâle et femelle sont semblables, la femelle peut-être un peu plus petite. Le juvénile est plus brun sur le dessus. Photo:JMS.

Originalité: c'est un insectivore (bien qu'il ne dédaigne pas les fruits). Il peut absorber un tiers de son poids en insectes par jour.  A la veille de la migration, il se nourrit continuellement pour faire des réserves de graisse.

LE POUILLOT FITIS.

En juillet 2019 encore , notre ami Louis Ernest Pancrate a pu photographier une autre variété de  pouillot: le pouillot fitis. 

Il se distingue du pouillot véloce par son sourcil blanc plus net, sa gorge et son ventre plus blancs, ses pattes plus pâles, et ses ailes plus longues… Autant dire des différences ténues! Mêmes caractéristiques par ailleurs que le pouillot véloce...Photo: L.E. Pancrate.

LE GOBEMOUCHE NOIR.

A la fin du mois d'août 2019, nous avons eu au parc Nord un fort passage de gobemouches noirs : une première ! Les ornithologues ont remarqué un pic inhabituel de passage de ces migrateurs en cette fin d'été 2019, et nous n'avons pas manqué le coche! Ces visiteurs d'été migrent en Afrique en automne.

Le gobemouche mâle en période nuptiale est noir et blanc, mais la femelle a le dos et la tête marron clair. Il s'agit donc ici plutôt d'une femelle. Son beau ventre blanc est un repère pour identifier cette espèce. Photo: JMS

Cette autre vue permet d'apercevoir le dessin alaire caractéristique. Il s'agit vraisemblablement encore ici d'une femelle. Photo: JMS.

Mâle en plumage nuptial.
Il a le dos noir, deux taches blanches sur le front, et une zone blanche sur les ailes plus grande que chez la femelle. Photo internet.

Originalités: comme tous les oiseaux à bec fin, c'est principalement un insectivore. Il ne s'intéresse pas seulement aux mouches, mais aussi aux chenilles, coléoptères araignées...Et de préférence aux insectes posés, plutôt qu'en vol. A la fin de l'été, il ne dédaigne pas les petits fruits (baies etc). Autre originalité: il est polygame! Il peut séduire plusieurs femelles, et les attirer chacune dans un trou d'arbre différent pour qu'elles y pondent et couvent ! Ensuite, il nourrit une des femelles au nid, mais laisse tomber les autres qui doivent se débrouiller seules !

LE GOBEMOUCHE GRIS.

Nous avons pu le photographier au parc également fin août 2019. Apparemment la vague migratoire de cette époque réunissait les deux espèces de gobemouches. Il arrive en Europe en mai, et migre en automne au sud du Sahara.

Le gobemouche gris a le ventre blanc, le plumage du dos grisâtre, et il se reconnaît bien notamment aux stries sur sa tête. Photo: JMS.

Originalités: c'est un chasseur infatigable d'insectes, et contrairement au gobemouche noir, il attrape très souvent les insectes EN VOL . Il les cherche aussi sur les arbres ou à terre. A la fin de l'été , il peut manger des baies. Contrairement encore au gobemouche noir, il est monogame. Les deux parents s'occupent bien de leur nichée. Il est en déclin en Europe, à cause des pesticides notamment.


LA GRIVE MUSICIENNE.

Chaque année, à la fin du mois de janvier ou en février, des volées de grives de passage se posent sur les hauts arbres du parc Nord. La grive musicienne est un peu plus petite qu'un merle. Elle est ainsi nommée à cause de son chant mélodieux. Elle est parfois sédentaire, mais elle migre aussi vers les pays méditerranéens pour y hiverner.

Nous avons surpris cette petite grive au sol. Mâle et femelle se ressemblent. Photo: JMS.

Originalités: la grive musicienne niche dans les arbres, en particulier les conifères, mais se nourrit au sol d'insectes, de crustacés, ou de mollusques. En automne, elle apprécie les baies. Sa spécialité est d'extraire de leur coquille les petits escargots, les débris de coquille sont des indices de son passage. Elle vole longuement  en groupe, de nuit, assez haut dans le ciel lors des migrations. C'est , avec le merle et le rouge gorge, un des passereaux qui chantent le plus tôt le matin et le plus tard le soir! Elle est malheureusement trop chassée !

LA GRIVE MAUVIS.

Des groupes importants de grives mauvis passent au parc à peu près aux mêmes dates que les musiciennes. Les grives mauvis sont des oiseaux d'Europe du nord, elles migrent vers le sud en grands groupes.

Elle se distingue de la grive mélodieuse par un sourcil clair caractéristique, et des flancs roux (non perceptibles ci-dessus). Femelle et mâle sont identiques. Photo: JMS.

Ma présence les a effrayées, elles ont gagné les hautes branches. On distingue ici les taches rousses sur les flancs. Photo: JMS.

Caractéristiques: elles sont bien plus grégaires que les musiciennes. Elles affectionnent les forêts de conifères, de bouleaux ou les saules. Elles nichent dans les arbres, mais aussi au sol dans la toundra. Elles se nourrissent aussi au sol, et ont le même régime alimentaire que les musiciennes. 

LA LINOTTE MELODIEUSE.

En mai 2019, la linotte mélodieuse était très présente sur le sol français, et on n'a pas manqué de la repérer aussi au parc Nord pour la première fois. On la trouve aussi dans les champs du Hurepoix. Elle peut être sédentaire dans les zones tempérées, mais elle fuit la neige. Sinon elle migre en grands groupes depuis les pays nordiques jusqu' en Afrique du nord. Elle revient en Europe en avril-mai, et repart en octobre. 

Le mâle en période nuptiale arbore un front et une poitrine rouge. Photo de L.E.Pancrate, réalisée au parc Nord.

La femelle a un plumage plus terne.
Photo: JMS réalisée dans un champ près de Gometz la Ville.

Quelques caractéristiques: la linotte est essentiellement granivore, comme tous les passereaux à bec court et conique. Mais elle consomme aussi des insectes en été. Elle se nourrit au sol, notamment dans les champs, des graines qu'elle trouve. Elle est friande de "linettes", graines du lin, d'où son nom. Elle affectionne aussi les champs de colza après la moisson. Autre particularité: elle construit son nid non loin du sol, et le dissimule tellement mal qu'elle fait le jeu des prédateurs: d'où l'expression "tête de linotte". De ce fait, les pontes de remplacement sont fréquentes,  jusqu'en juillet.

Textes: JMS.
Photos: JMS et L.E.Pancrate.
Groupe J'AIME LE PARC NORD.
Une photo internet.