LE PIGEON RAMIER.
Au parc Nord, nous apercevons plutôt des exemplaires isolés de ces pigeons sauvages. On les voit par exemple se poser un moment sur une branche située au dessus de l'étang pour s'hydrater. Ou alors, si l'on traverse le bois jouxtant le parc, on les effraie de notre présence, bien qu'ils soient perchés sur les plus hautes branches, et c'est leur envol bruyant qui nous révèle qu'ils étaient là. Ils ont appris à se méfier des hommes. Et pourtant, quoique sauvages, ils fréquentent l' habitat humain: j'en vois souvent qui se perchent sur les toits de nos résidences, ou qui y vaquent au sol. Il est rare que nous les voyions en groupes: pourtant une fois, en mars 2020, une grande troupe sans doute de retour de migration, s'est abattue un temps sur la grande prairie pour s'y restaurer.
Le pigeon ramier se reconnaît facilement à la tache blanche sur le côté du cou qui contraste avec son plumage gris bleu. Le poitrail est rosâtre. L'œil du ramier est noir, entouré d'un anneau pâle, et le bout de son bec jaune. Mâle et femelle sont identiques. Photo: JMS.
Les jeunes n'ont pas de tache blanche. L'oiseau du fond est certainement un jeune. Photo: JMS.
Quelques caractéristiques:
. Le pigeon ramier ( encore appelé "palombe" dans le sud de la France) est sédentaire dans les zones tempérées , mais migrant depuis le nord et l'est de l'Europe: il va hiverner dans les pays méditerranéens. Ce pigeon sauvage, forestier à l'origine, pénètre de plus en plus en milieu urbain.
En dehors de la période de reproduction, il peut se retrouver en grands groupes, notamment pour les migrations.
.Il se nourrit principalement de végétaux : céréales, feuilles vertes, pousses, graines,baies, glands, fruits, racines... Mais il mange aussi des insectes, des vers, des mollusques.
. Le couple de pigeons ramiers est fidèle. Les jeunes reviennent nicher sur leur lieu de naissance.
En mars 2020, un groupe important de ramiers a fait halte sur la grande prairie.
Trois ramiers se désaltérant dans le bassin d'eau d'une résidence proche du parc. Photos: JMS
. La femelle ne pond que 2 œufs dans le nid. Mais il peut y avoir plusieurs couvées d'avril à septembre.
. Après leur naissance, les petits doivent être couvés encore 3 à 5 jours par la mère.
. Les petits sont d'abord nourris pendant une semaine avec du "lait de pigeon", une substance secrétée par le jabot de la mère. Ensuite, on passe à des aliments prédigérés régurgités par les parents.
.Le plumage du ramier est épais mais fragile: mais cette fragilité est un bon moyen de défense contre les prédateurs tels que l'autour: bien des fois ce dernier n'obtient en tout et pour tout qu'une touffe de plumes!
Photo: JMS.
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LE PIGEON BISET.
L'appellation "pigeon biset" désigne une espèce sauvage qui subsiste dans certains endroits dotés de falaises ou d'espaces rocheux, mais englobe aussi le pigeon domestique et le pigeon des villes ou commun, qui descendent du biset, mais dont le plumage s'est diversifié sous l'effet de divers croisements. Les pigeons communs ne manquent pas au parc nord, comme dans le reste de la ville, et ils évoluent, eux, la plupart du temps, en groupes.
Ce pigeon, photographié au parc, a toutes les caractéristiques du pigeon biset d'origine: plumage oscillant entre le gris clair et le gris bleu, barres noires sur les ailes, partie verdâtre brillante sur le cou, œil orange entouré d'un anneau pâle, bout du bec gris/noir (jaune chez le ramier), pattes rouges... Photo: JMS.
Pigeons communs perchés: une scène familière au parc nord. Le plumage d'origine s'est diversifié sous l'effet des croisements. Photo: JMS.
Ici on est très loin du biset d'origine ! Photo: JMS.
PRESENT DANS LA REGION:
LE PIGEON COLOMBIN.
J'ai eu l'occasion dans notre région du Hurepoix de découvrir la présence de cette autre espèce sauvage. Il faut un œil exercé pour le distinguer des autres pigeons.
Ce qui le caractérise: son plumage à dominante gris bleuté, presque violet au jabot, la tache verdâtre et brillante sur son cou, le bout du bec rosé. L'œil est noir.
Particularités: on le trouve sur les terres dégagées , mais aussi en ville ! Il peut se mêler aux ramiers. Contrairement aux autres pigeons, il niche dans des trous d'arbres.
LA TOURTERELLE TURQUE.
On la voit de temps en temps au parc Nord se poser sur une branche au dessus de l'eau de l'étang. Elle aussi est très méfiante vis à vis de l'homme, tout en fréquentant l'habitat humain seule ou en couple: on l'aperçoit souvent dans les résidences proches du parc.
On la reconnait facilement à son plumage clair et au demi collier noir qui marque son cou. Le bec est noir, les yeux rouges.Mâle et femelle sont identiques, les jeunes n'ont pas de collier. Photo: JMS.
Quelques caractéristiques:
. Originaire d'Asie mineure, voire d'Inde selon les sources, elle a migré en Europe vers 1950.
. Elle est sédentaire.En dehors de la période de reproduction, elle peut former de grands groupes.
. Elle se nourrit au sol principalement de graines, mais aussi de bourgeons, d'insectes...
. une originalité: elle boit par succion, elle n'a donc pas besoin de jeter la tête en arrière pour avaler l'eau contrairement aux pigeons.
Perchée et gracieuse. Photo: JMS.
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