mercredi 21 décembre 2022

Décembre 2022: L' EVENEMENT DU MOIS : DEUX CYGNES AU PARC NORD DES ULIS!

                           DES CYGNES AU PARC NORD? On n'avait jamais vu ça !

                                                                 .7 décembre:

Grande surprise d'apercevoir ce matin-là sur l'étang la silhouette, insolite dans notre parc,de deux de ces grands oiseaux... Etaient-ce des cygnes sauvages venus du nord de l'Europe,en pleine migration, et qui faisaient juste une petite halte chez nous? Ou venaient-ils en voisins d'un autre étang (de Saclay par exemple?). Adopteraient-ils notre parc? En tous cas, ce matin-là, ils avaient l'air de trouver la nourriture qui leur convenait: ils passaient leur temps à plonger sans cesse leur long cou dans l'eau, le derrière en l'air, pour essayer d'attraper les débris végétaux dont ils se nourrissent....

Dans les couleurs de l'automne finissant, deux silhouettes aussi élégantes qu'insolites dans ce parc JMS photographies.

Il s'agit vraisemblablement d'une mère cygne et de son cygneau juvénile, celui-ci étant reconnaissable à son plumage beige.

Elegance du cygne blanc dans les reflets de l'automne.

Un beau juvénile...

... déjà costaud !
 JMS photographies.

Toute la journée, ils ont passé le plus clair de leur temps le derrière en l'air, à tâcher d'attraper les débris végétaux dont ils se nourrissent principalement. Si bien qu'on ne voyait le plus souvent que leur queue !

Queue de Madame...

Queue du jeune homme !
Photos de Stéphanie Guédon.

. 9 décembre:
3e jour au parc.
Eh bien, ils ont l'air de se plaire sur l' étang du parc, nos deux cygnes. Ils en visitent tous les recoins; le plus souvent ils continuent à se nourrir en le fouillant , le derrière en l'air; Il faut donc beaucoup de patience pour parvenir à les photographier la tête hors de l'eau, et encore plus TOUS LES DEUX la tête hors de l'eau en même temps!
Mais ils font aussi quelques pauses toilette ou encore ils dorment sur l'eau . Bref, ils n'ont pas l'air pressés de repartir...
Nous continuons à nous étonner de cette présence insolite dans notre parc.

Toilette synchronisée à la pointe du petit îlot.



Mais que fait Madame cygne au milieu de l'étang?

Elle dort, tout simplement !

                                                                                                JMS photographies.

Les jours passent, et les cygnes sont toujours là. Ils continuent à explorer l'étang. Parfois ils se montrent très indépendants l'un de l'autre : ainsi ce jour où la mère est à la plage, tandis que le juvénile explore le bras ouest, à l'autre bout de l'étang ...

.11 décembre :
5e jour:
ce jour-là, je me livre à une petite expérience, pour voir dans quelle mesure les cygnes sont sauvages ou non.
J'ai voulu voir s'il viendrait vers la berge si l'on y proposait quelques graines. Réponse: oui, il est venu, avec circonspection, mais il est venu ! Et il a effectivement mangé du bout du bec quelques graines de tournesol. Néanmoins , il reprend le large très vite, et en aucun cas il ne monte franchement sur le berge, à la différence des oies bernaches par exemple.

L'APPROCHE DU CYGNE BLANC:
Ce fut l'occasion d'admirer sa belle allure, dans la lumière du matin:







JMS photographies.
. 14 décembre :
Toujours là.
8e jour !
On dirait qu'ils s'installent nos deux cygnes ! Aujourd'hui, j'ai voulu voir si une distribution de graines attirerait le jeune cygne à son tour au bord. L'effervescence créée par la distribution l'a en effet attire mollement, mais ça n 'a pas duré. J' ai pu constater qu'il aime autant tout compte fait continuer à fouiller l'étang pour se nourrir... En revanche, il n'est pas très aimable avec les autres volatiles qu'il trouve sur son chemin. Il a distribué un nombre certain de coups de bec !

Le jeune cygne s'est approché lui aussi un instant du bord.

La menace du gel: depuis le 13 décembre, le gel a commencé à s'emparer des étangs. Au fil des jours, le phénomène s'amplifie.
. 16 décembre :
Le 16, seul un petit goulet proche de l'îlot a échappé au gel. Tous les oiseaux des étangs s'y regroupent. Les cygnes y viennent aussi, mais ce n'est pas un espace assez grand pour qu'ils puissent s'y nourrir. Ils passent le plus clair de leur temps sur la glace, et donc ne se nourrissent plus ou peu.

Les 2 cygnes avec des foulques dans le petit goulet , cernés par la glace.

Autre vue.

Les efforts du cygne blanc pour monter sur la glace :

Cliquer dans l'angle en bas et à droite pour agrandir l'image.

Silhouettes à contrejour:
Le jeune cygne sur la glace.





                                         JMS photographies.

. 18 décembre :
LES 2 CYGNES ONT QUITTE LE PARC, CHASSES PAR LE GEL.












vendredi 16 décembre 2022

HOMMAGE A LOUIS-ERNEST PANCRATE PHOTOGRAPHE.

 

Sterne pierregarin saisie en vol, en train de déployer ses ailes d'ange.
Le chef d'oeuvre de Louis Ernest pour moi, en ce qui concerne les oiseaux.

Le 31 octobre 2022, les membres du groupe des  "Amis du parc Nord" ont appris avec consternation et douleur la disparition inattendue et brutale d'un des leurs, Louis Ernest Pancrate. L'homme était apprécié de tous ceux qui le connaissaient. Le photographe ne l'était pas moins, car il partageait généreusement ses beaux clichés dans le groupe facebook J'aime le parc Nord des Ulis et divers autres  groupes facebook. C'est (certes par amitié) au photographe que nous rendons ici hommage. Cela aurait peut-être heurté sa modestie naturelle, mais je sais que dans le fond il en aurait été content. 

Louis-Ernest lors d'une "sortie Nature"commune au marais de Misery (vallée de l'Essonne). Il pose, amusé, avec un crâne de sanglier...

                                     LOUIS-ERNEST, PHOTOGRAPHE D'OISEAUX.

C'est particulièrement au photographe d'oiseaux que nous nous intéresserons dans ce blog principalement consacré au parc nord des Ulis, car c'est au parc qu'il s'est mis à prendre des clichés d'oiseaux. Son activité de photographe ne se limitait pas à ce domaine. A l'époque où j'ai connu Louis- Ernest , en 2017, il se consacrait principalement à la macrophotographie de fleurs et d'insectes au parc urbain des Ulis.

                                                                    Le déclic:

 Ainsi, pour les 40 ans des Ulis, la Maison pour tous des Amonts avait organisé une exposition intitulée "Regards croisés de 3 photographes ulissiens sur la ville": je me souviens de ses magnifiques macros en grand format suspendues partout dans la salle (1). J'avais été invité à y participer et à exposer pour ma part de nombreuses vues du parc nord au fil des heures et des saisons;  je consacrais principalement mon activité photographique au parc depuis quelques années. Un 3e photographe présentait ses vues de la ville. 

2 exemples des très belles "macros" réalisées par Louis-Ernest au parc urbain vraisemblablement .

Par ailleurs,je m'adonnais à la photo d'oiseaux au parc surtout depuis 2015. C'est probablement à la suite de cet événement partagé  que Louis-Ernest commença à s'intéresser sérieusement au parc nord , et à se mettre à la photographie d'oiseaux, particulièrement après que j'eus créé le groupe facebook "J'aime le parc Nord des Ulis" fin 2017. Le but de ce groupe était de valoriser le parc Nord et de révéler aux Ulissiens la richesse de sa faune aviaire . Il a eu envie de publier dans ce goupe, ce fut sans nul doute pour lui un stimulant pour passer à la photographie d'oiseaux.

                                                      Un échange d'expériences.

 J'avais un peu d'avance sur lui dans la connaissance des oiseaux, et je me souviens qu'au début il m'envoyait ses photos pour que j'identifie l'espèce dont il avait réalisé un cliché. Je lui ai aussi indiqué les sites à consulter pour ces identifications. Il s'est ensuite progressivement passionné pour les oiseaux, au point d'adhérer à la LPO pour parfaire ses connaissances. Ces derniers temps, alors que son état de santé l'empêchait de poursuivre son activité au parc, il postait dans le groupe de temps en temps un article de la LPO. En 2020, alors qu'il s'apprêtait à partir pour la Martinique pour un séjour, je lui suggérai de nous rapporter des photos des espèces d'oiseaux de son île natale; et en effet il revint avec une belle moisson, qu'il publia sur sa page facebook et sur instagram. Inversement, son exemple me fit comprendre en 2018 qu'avec mon petit objectif de 300 mm, je n'étais pas  vraiment équipé pour la photographie d'oiseaux, et notamment de petits passereaux, et que je devais me procurer un autre matériel. C'est lui qui me conseilla le Nikon P 1000 , pas trop encombrant, qui venait de sortir, et qui me permettrait de mieux faire... 

Un des beaux panoramiques réalisés au parc Nord.

Louis-Ernest ne se refusait rien par ailleurs en matière de prise photographique: il réussissait de beaux portraits de ses proches, et parfois de ses amis. Il réalisait de temps en temps de beaux panoramiques, au parc notamment. A l'occasion , la photo de lieux divers ou de paysages (notamment de son pays natal) l'intéressait aussi. Mais pour la raison susdite, parce qu'il y a excellé, et parce que c'était une expérience partagée, on se consacrera ici principalement à ses clichés d'oiseaux.

(1) : Sur l'exposition "Regards croisés de 3 photographes ulissiens", voir l'article: https://jmsattoblogazettedesulis.blogspot.com/2017/04/a-loccasion-des-40-ans-des-ulis-3.html

Nous présenterons ci-dessous quelques unes de ses meilleures photographies d'oiseaux.

                                          * LA PRESENTATION D'OISEAUX:

Louis-Ernest excellait dans ce type de clichés: il affectionnait le cadrage serré de l'oiseau: le sujet est légèrement décentré, et se détache sur un joli fond flou. LE concevait sa photo comme une petite oeuvre d'art, il s'était d'ailleurs mis à signer "PANCR'ART", jeu de mots amusant et significatif. Il fallait d'abord une belle lumière (il ne sortait prendre des photos que s'il faisait beau),un objectif puissant (600 ou 800 mm) pour cadrer l'oiseau de près; il prenait avec un pied pour éviter tout bougé; s'y ajoutait une maîtrise technique parfaite de son appareil, pour faire le bon réglage; il fallait encore beaucoup, beaucoup de patience, et des réflexes rapides; il "avait l'oeil" pour cadrer; enfin la qualité optique exceptionnelle de son appareil faisait le reste. Il ne publiait une photo, en bon artiste, que si elle lui semblait parfaite. Et il la signait avec fierté! 

Toutes les photos ont été réalisées au parc nord des Ulis.

Mésange bleue.
Jolie composition, lumineuse. Il opte souvent pour le format carré.

L'aspect ébouriffé de cette mésange bleue, qui sort visiblement de son bain, apporte un petit plus. Netteté sidérante des détails du plumage.

Mésange charbonnière.
Composition simple, magnifiée par un joli flou d'arrière plan, assorti à la couleur de l'oiseau!

Mésange huppée.
Quand l'oiseau photographié est plus rare, c'est une sastifaction supplémentaire pour le photographe.             Netteté remarquable de l'oeil de l'oiseau.    
                                      
Mésange à longue queue, ou orite.
Encore une netteté parfaite.

Chardonneret élégant.
Réaliser un cliché d'un bel oiseau plus rarement présent au parc comme celui-ci est gratifiant pour le photographe.

Mésange à tête noire femelle.
Encore une merveilleuse photo, lumineuse et d'une netteté incroyable, d'une espèce rarement présente au parc.
Une photo lumineuse qui met bien en valeur le plumage magnifique de l'étourneau sansonnet mâle en plumage nuptial !

Pouillot véloce sur une branche fleurie.
Ici un cadrage différent , l'oiseau est présenté avec son contexte ( la branche), sur un merveilleux fond. 

Martin pêcheur.
Tout photographe rêve de prendre un cliché de ce merveilleux oiseau. Celui-ci a ses habitudes au parc, avec une présence cependant sporadique. Il faut de la chance pour le photographier. Chez Louis Ernest, ses nombreuses prises de cet oiseau relèvent plutôt de la patience. L'oiseau se manifestait au petit étang du parc, qui était justement un des coins favoris de notre photographe pour opérer. Posté des heures, assis sur son petit pliant, à l'affût des mésanges et autres passereaux, il était souvent présent quand "l'oiseau bleu" se manifestait. Il ne restait plus qu'à réussir quelques bonnes prises!

Voici une autre composition, très gracieuse, situant encore l'oiseau dans son contexte.

Belle photo, bien nette, du geai des chênes .

Notre ami le rouge gorge n'a pas échappé à l'attention et au talent de Louis Ernest.

Il a photographié de nombreuses fois le troglodyte mignon.

Tout en harmonie de bleu, cette photo du grand cormoran. Et quelle netteté dans les détails !

Merle noir mâle.
Belle composition, et une netteté extraordinaire (mise au point parfaite).

Rien de plus banal qu'une corneille. Louis Ernest en tire un chef d'oeuvre, aidé par ce magnifique fond lumineux. 

*  CAPTER DES SCENES DE VIE :

Photographier les oiseaux, c'est aussi saisir, quand on peut, certaines scènes de la vie des oiseaux.
En voici un premier exemple : saisir une scène rare comme celle-là, c'est particulièrement gratifiant pour le photographe!

. PIC EPEICHE FEMELLE ET SON PETIT:

En 2018, un amateur de jogging vint nous signaler la présence d'un nid de pic épeiche dans le bois qui jouxte le parc. Il fallait rester à distance pour ne pas effrayer les oiseaux, et grâce à son matériel performant (objectif de 600 mm), Louis-Ernest réussit ces merveilleuses photos. Je crois bien que c'est à ce moment que je compris personnellement que pour faire de la photo d'oiseaux, mon 300 mm était un peu court, et que je décidai de mieux m'équiper.

Mère nourrissant son petit
.

Portrait du nouveau- né.

. BERGERONNETTE GRISE NOURRISSANT SON (GROS) BEBE:

Encore une jolie scène de la vie des oiseaux saisie sur le vif...

                                          . COMBAT DE FOULQUES MACROULES:
Excellente prise, saisie au bon moment, de ce combat de foulques se disputant un territoire ! Et quelle qualité d'image encore, netteté des goutelettes d'eau projetées !


. MERE GREBE CASTAGNEUX prenant soin de son nid :
Belle photo de cette mère un instant debout pour arranger son nid, ce qui dévoile la présence des oeufs.


. MERE GALLINULE ET SON POUSSIN:
Ne sent-on pas, dans cette merveilleuse photo toute la sollicitude de la mère pour son poussin ?


. ECUREUIL SE DESALTERANT AU PETIT ETANG :

Jolie scène saisie ici et surtout un magnifique reflet... A l'occasion, L E  ne négligeait pas des sujets autres que les oiseaux.  
                    
                         *  SAISIR LE MOUVEMENT:
                  . CORMORAN PRENANT SON VOL depuis l'étang.
Photographier les oiseaux, c'est aussi les saisir "en vol". C'est ainsi saisir la vie. C'est aussi un "challenge" que se donne le photographe à lui-même, car réussir cela n'est pas aisé. Il y faut un sens de l'observation, de la patience, de bons réflexes, une bonne maîtrise technique de son appareil, et un peu de chance... Challenge gagné haut la main par Louis - Ernest ici, avec cette photo du cormoran prenant son envol depuis l'étang, éclaboussures incluses... Il était content de ce cliché. Il l'a signé... Il avait raison.


                                        . STERNE PIERREGARIN EN VOL :
En 2018 et 2019, à la fin du printemps, 2 à 3 sternes pierregarins, élégants oiseaux appelés encore "hirondelles de mer", sont venues jusqu'au parc nord des Ulis pêcher dans les étangs. Les filmer en vol fut un exercice difficile, qui demanda beaucoup de persévérance et d'habileté, et  Louis-Ernest pour sa part réussit là encore quelques magnifiques clichés.


Attention, chef d'oeuvre! Avoir fixé cette image de la sterne alors qu'elle était un bref instant dans cette attitude, en suspens dans l'air, est en soi une prouesse. L'élégance de l'oiseau,  le caractère immaculé de son plumage,  son attitude particulière (elle  fait penser à un ange) , tout contribue à la beauté de cette vue. Cerise sur le gâteau: la lumière était exceptionnelle, l'oiseau se détache sur un beau flou coloré.




Sterne en vol scrutant l'étang, repérant une proie, puis plongeant. Autant de belles photos lumineuses. Avec en prime une version en noir et blanc.

                                                      SAISIR LE MOUVEMENT (suite):
Louis-Ernest , chaque fois qu'il le pouvait, saisissait l'oiseau en mouvement, pour une photo vivante. La maîtrise technique qu'il avait de son appareil l'y aidait beaucoup pour éviter tout bougé. En voici quelques exemples:

Ici les reflets sur l'étang captés magnifient la photo de ce cormoran battant des ailes..

Belle  prise sur le vif de cet étourneau sansonnet au joli plumage . 

Mouette rieuse en vol, magnifique prise !

Bernache du Canada en vol netteté parfaite!.

Mouette rieuse aile déployées.

Amerrissage de la bernache.

                                                      * LE PETIT PLUS...:
Photographier un oiseau, c'est bien. Saisir son image alors qu'il est occupé à une activité familière précise, c'est encore mieux! Cela apporte un petit plus, un intérêt supplémentaire, en nous fournissant une scène de  la vie du volatile . Cela nécessite de la chance, de la patience, de bons réflexes, une bonne maîtrise technique . Louis Ernest s'y est essayé bien souvent, et avec succès !

Héron au moment il vient de saisir une proie.

Martin pêcheur avec sa proie dans le bec...

Mésange bleue venant d'attraper une chenille.

Mésange bleue récupérant des brindilles pour son nid

Gallinule (ou poule d'eau) apportant du matériel pour construire son nid.


* SAISIR au moins UNE ATTITUDE :
Même sans forcément saisir une scène de vie, on peut, plutôt que de réaliser une prise banale de face ou de profil, s'efforcer de saisir une attitude familière de l'oiseau, la photo sera plus originale et  c'est une autre façon de prendre un cliché plus vivant. Louis-Ernest s'y efforçait , avec succès. 
Voici quelques exemples :


Gallinule ou poule d'eau.

Couple de bernaches du Canada.

Merle noir mâle.

        Troglodyte mignon prêt à s'élancer.


                                                 * LA PHOTO SOURIRE:
Louis Ernest était quelqu'un de gai, qui aimait plaisanter et rire. C'est ainsi qu'il ne se privait pas à l'occasion de faire une photo pour sa charge comique.

Image comique que celle de cette bernache pattes en l'air un instant pendant son bain ! Il fallait juste guetter le bon moment.

Captation ici d'une pose assez saugrenue pour ce héron !

Clin d'oeil amusant ici avec ce bouquet de plumes (ou de mousse?) resté accroché au bec de ce colvert blanc.

                        * LE DECOUVREUR D'OISEAUX :
L'un des buts du site (ou "groupe") "J'aime le parc Nord des Ulis" que j'avais créé sur facebook était de révéler aux Ulissiens toute la richesse de la faune aviaire présente dans ce parc. Louis-Ernest y a grandement contribué, grâce à la beauté de ses photos qui retenaient l'attention, mais aussi parce c'est lui qui a révélé le premier la présence au parc de certaines espèces, comme le chardonneret élégant, la mésange huppée ( voir photos en début d'article), et plusieurs autres (voir ci-dessous).

Cela tient à sa pratique de la photographie d'oiseaux : au lieu, comme d'autres, de tourner dans le parc et de compter sur le hasard, il s'installait sur son pliant à un endroit donné, où il avait remarqué qu'il y avait pas mal de passage d'oiseaux, et attendait qu'ils se présentent, parfois dissimulé derrière une toile  tendue entre deux arbres, une pratique des photographes professionnels.
Je me souviens notamment de ce petit bosquet, à gauche de la plage, où il passait de longues heures... fructueuses. Les oiseaux venaient souvent se désaltérer en face de ce bosquet car il y avait une sorte de mini plage pour eux. C'est ainsi qu'on put établir par exemple la présence au parc du verdier d'Europe, de la linotte mélodieuse, qu'on a pu voir à quoi ressemblait un rouge gorge juvénile.


Pouillot Fitis.
Nous avions déjà repéré au parc la présence du pouillot véloce, mais ce sont des photos de Louis Ernest qui nous révélèrent la présence de cette espèce cousine.
                                                                   Verdier d'Europe.           

Linotte mélodieuse mâle.

Rouge gorge juvénile.

Chevalier guignette.
Cette espèce fréquente plutôt les marais. Chaque année aux beaux jours on en aperçoit un ou deux au parc.

* LOUIS ERNEST PEDAGOGUE:
On aura remarqué que le nom de l'oiseau est directement indiqué sur la photo parfois, accompagné même de son nom en latin ... Il pratiquait ainsi en 2018/2019  d'abord parce que toute image d'oiseau publiée sur le site facebook J'aime le parc Nord devait être accompagnée de l'identification de l'espèce - puisque le but du site était de faire connaître le oiseaux présents dans le parc. Mais on n'était pas obligé de l'indiquer sur l'image même. Petite coquetterie de sa part: ajouter le nom en latin, le nom international donc . Louis Ernest était quelqu'un de sérieux, qui faisait les choses dans les règles de l'art; et devenu photographe d'oiseaux, il se devait de donner aussi le nom latin.

Cette belle photo de 2019 du Grand cormoran étendant ses ailes pour les sécher porte donc par exemple  le nom de l'oiseau et le nom latin.

C'est ainsi que Louis Ernest, qui, petit à la Martinique, chassait les oiseaux avec ses amis, se prit d'affection pour le monde des oiseaux, participa à toutes les actions menées avec le groupe des amis du parc Nord pour les faire connaître et les protéger ; il donna des photos, avec d'autres membres, pour le panneau pédagogique sur les oiseaux du parc situé près de la ruche. Il donna une belle photo pour le panneau sensibilisant les usagers au fait qu'il ne faut pas donner de pain aux oiseaux , il appuyait tout ce qui se faisait dans cette direction. Et comme il s'était inscrit à la LPO, il publiait sur le site les derniers temps quelques articles de cet organisme dans un but toujours pédagogique.

Le panneau de sensibilisation  au caractère nocif du pain pour les oiseaux, présent au parc, est illustré par une de ses belles photos. On remarque les attitudes originales des canards saisies par le photographe: ils semblent converser...

Louis-Ernest officiant au parc Nord. (Photo: JMS).

*DES OISEAUX DU PARC NORD A CEUX DE LA MARTINIQUE .
A la fin du printemps 2020, Louis Ernest m'annonça qu'il allait faire un long séjour à La Martinique, son île natale . Je lui dis que j'espérais qu'il allait nous rapporter de belles images de la faune aviaire de son pays d'origine , très différente de celle d'Europe. Et c'est ce qu'il fit , il rapporta une belle moisson d'images , bien qu'un accident de santé survenu au cours de ce séjour l'ait empêché sans doute d'en réaliser autant qu'il aurait voulu. Ces photos bien sûr n'ont pas été publiées sur le site "J'aime le parc Nord", elles sont sur sa page facebook et sur son site instagram : seuls peuvent les voir ses amis. Nous en publions ci-dessous quelques exemples.

Le colibri, l'oiseau emblématique de ces régions : dans sa jeunesse, Louis Ernest les chassait, à présent il les immortalisait. Ici un colibri huppé.

Colibri.

A la Martinique la lumière est belle, ce qui lui a permis de splendides compositions où l'oiseau se détache souvent sur un beau fond flou lumineux. Et toujours cette netteté incroyable...

Faucon crécerelle d' Amérique.
Il est plus coloré que le nôtre.

Quiscale merle mâle.

Quiscale merle femelle.

                                                           Tyran gris ou pipirit (nom local).

Tisserin gendarme mâle.

Tisserin gendarme femelle.

*
Sporophile rouge gorge  mâle.

Sporophile rouge gorge femelle.

                                                                 Sporophile cici mâle.

Sucrier.

Moqueur des savanes (grive des savanes).

Oiseaux de mer ou des étangs:

Pélican.

Héron vert.

Et pour finir une extraordinaire photo d'une frégate en vol de profil, dont le bec seul dépasse :


Vue prise par Louis Ernest à La Martinique.

Cette récapitulation n'est pas exhaustive. Louis Ernest entre 2018 et 2022  a pris bien d'autres photos d'oiseaux. Nous avons pris des exemples significatifs de ses clichés.

Une exposition hommage de l'ensemble de sa production a été organisée aux Ulis, à la Maison pour tous des Amonts, en janvier 2023.

Voici l'affiche:

Cet article regroupe des publications effectuées en hommage à Louis Ernest photographe de novembre 2022 à janvier 2023 dans le groupe facebook "J'aime le parc Nord des Ulis".